L’expérience de l’instant métaphysique: La contribution de Plotin au problème « temps et éternité »,
ΦΙΛΟΘΕΟΣ. International Journal for Philosophy and Theology, Vol. 6, 2006, 131-143.
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Sommaire
Comment l’instant qui passe et se perd toujours peut tant soit peu rester? Certainement c’est autre chose la durée et autre chose le présent solitaire. Mais, c’est là, au temps intime et instantané où la vie regagne sa valeur. Quand tout finit et tout recommence, le retour éternel – théorie que les Stoïciens soutiennent et qui a continué jusqu’ à l’époque de Friedrich Wilhelm Nietzsche – comme le serpent qui mord sa queue, est en vigueur, de sorte que le temps devient l’éternité et l’éternité devient temps. Certainement, d’après la perspective ancienne grecque il y a une séparation entre le temporel (ἐν χρόνῳ) et l’éternel. Mais c’est la doctrine chrétienne qui va venir pour faire une extension de «hinc et nunc» jusqu’au-delà eschatologique. Entre ces deux images du monde, le septième traité de Plotin à la troisième Ennéade avec le titre «Sur l’éternité et le temps» (Περὶ Αἰῶνος καὶ Χρόνου) constitue un point de vue intermédiaire. Ce traité a eu la chance d’être étudié spécialement et continuellement par beaucoup de chercheurs. Comme il est dit sur ce sujet dès lors, c’est dans ce traité que l’opposition platonique entre l’éternité et le temps a diminué. Mais comment cela arrive- t- il ? Il est réussi par la vision de l’éternel et du monde intelligible et vénéré, qui aboutit à une relation expérimentale avec lui, pour qu’il se réalise et obtienne du pouvoir vivant. C’est exactement de ce pouvoir vivant à sa forme extatique que la solitaire contemplation occidentale a été amenée à la métaphysique de la force. Comme exactement la vision du monde éternel et intelligible est présentée en qualité d’un accomplissement indivisible (τέλος ἀμερές), de la même façon F. W. Nietzsche a prévu la génération du surhomme dans l’humain. Est-ce que l’idée nietzschéenne du surhomme est un effort de dépasser l’humain ayant comme but l’accomplissement interne du transcendant et du divin ? Si c’est vrai, alors l’idée du surhumain illumine tout le mysticisme de la force de la civilisation chrétienne, sans, bien sûr, la volonté du Nietzsche, qui dans la très désirée pour lui inversion de toutes les valeurs, il a été conduit à leur nouvelle affirmation, à l’affirmation de la Vie elle-même.
Mots clés: Philosophie, Temps, Eternité, Existentialisme, Plotin, Ontologie